Éviter la merde
L'autre jour, en entrant dans le wagon de métro une odeur fétide et nauséabonde a envahi mes narines. Même à travers mon masque je sentais la merde. Mon amie et moi pouffons de rire et essayons de respirer par la bouche le temps que ça passe, mais sans succès. Mon amie a des nausées et moi je tente de ne pas me laisser envahir, mais c'est trop! Dès que le métro arrive à la station suivante nous débarquons.
Nous essayons tant bien que mal de respirer à travers nos masques mais on dirait que l'odeur subsiste. Après quelques minutes c'est tolérable. Nous attrapons le prochain métro et le reste du trajet se déroule sans heurts pour notre odorat.
Le lendemain en marchant, mon amie et moi, nous riions de cette situation. Ce qui nous avait frappé, c'est que personne à part nous ne semblait incommodé par l'odeur, comme quoi, les sensibilités ne sont pas toutes les mêmes. Nous nous félicitions d'être débarquées et de s'être épargnées un trajet désagréable. Au moment où nous nous faisions cette remarque je vois un tas d'excréments sur le trottoir. Je me pousse donc vers la gauche, invitant aussi mon amie à l'éviter. En allant vers la gauche elle me dit: "att..." Trop tard. Je n'avais pas vu l'autre tas. Elle l'a évité de justesse en finissant "....ention".
Cette situation aurait certes pu être évitée. J'aurais pu mieux regarder. Marcher moins vite pour que mon amie ait le temps de me prévenir. Mais parfois, la merde est inévitable. On pile dedans. On rit un peu ou on pleure, selon la paire de souliers en cause, et on s'essuie la semelle.
Parfois on peut sortir du wagon et éviter le pire. Parfois, on pile direct dedans! C'est la vie. Et la merde en fait aussi partie. Et quand ça m'arrive je me rappelle aussi que les plus belles fleurs poussent dans le fumier!