La nature a inspiré les artistes depuis la nuit des temps. Nos ancêtres ont représenté la faune et la flore sur des murs de cavernes, gravé des images dans des tombeaux de pharaons puis peint celles-ci sur des toiles. Les histoires racontées autour du feu parlaient de phénomènes incompréhensibles, de bêtes aux pouvoirs décuplés et de forêts enchantées.
La première retraite d’écriture à laquelle j’ai assisté à l’âge de quatorze ans se déroulait en février. Ils nous avaient donc fait écrire des histoires avec des thèmes tels que : pourquoi les conifères ne perdent pas leurs épines l’hiver, la légende de l’abominable homme des neiges, etc. Je me souviens d’avoir eu tellement de plaisir lors de cette semaine!
Je ne me doutais pas que la flamme de l’écrivain s’était installée en moi à ce moment et, bien que demeurant à l’état de braise pendant plusieurs années, cette ardeur allait se réveiller et me consumer!
C’est l’écriture de chanson qui est venue mettre un peu de carburant sur le tout. Encore une fois inspirée par la nature, une de mes premières chansons allait comme suit:
Couplet:
Je l’ai sentie dans l’air un matin d’automne
Que la fin approchait, que l’hiver arrivait
La cigale avait arrêté de s’amuser et de chanter après l’été
Elle était fatiguée
Refrain:
Un minuscule flocon s’est posé sur mon coeur
Depuis qu’elle est partie en douceur je vis dans la froideur
De mes nuits.
De fil en aiguille, de saison en saison, l’écriture a occupé une place de plus en plus grande dans ma vie. J’ai étudié la nature humaine comme rédactrice publicitaire puis à travers la pratique du yoga. Ce blogue est né de mon désir de répandre la chaleur de la conscience à un plus grand nombre en partageant mes observations et mes réflexions.
La faune montréalaise a été la trame de fond de mon premier roman et bien des réflexions des dernières années me sont venues en marchant le long du fleuve ou en campagne.
En fin de semaine dernière, j’accueillais dans un lieu magnifique les participants d’une première retraite d’écriture organisée par mon frère et moi. Encore une fois, difficile de ne pas se laisser émouvoir et charmer par les beautés du paysage. Quelle fin de semaine nourrissante pour moi!
À la fois parce que j’ai pu faire le bilan de mon parcours, mais surtout parce que j’ai eu la chance de rencontre des humains formidables avec des histoires touchantes à raconter. Ces rencontres m’ont rappelé, encore une fois, que nous les humains faisons partie intégrante de la nature. Que nous sommes tous liés. Que, sans l’un et l’autre, nos histoires sont vides de sens. Et que, nous n’avons qu’à regarder autour de nous pour constater la beauté omniprésente.
D’hier à aujourd’hui, au fil des saisons, j’apprécie et je nourris ce feu qui brûle en moi. Je crois qu’en chacun de nous une graine d’histoire existe. Êtes-vous prêt à faire pousser la vôtre?